Yves Lepage (GREYC)

L’analogie n’est pas à confondre avec la simple similarité. Le terme scientifique désigne la relation par laquelle on dit de quatre termes A , B , C et D que A est à B ce que C est à D. Après avoir rapidement justifié pourquoi la tradition grammaticale et la linguistique se sont intéressées à l’analogie, on mentionnera un certain nombre de propriétés générales de l’analogie. Pour l’analogie entre chaînes de symboles, on donnera les types possibles d’analogies qui peuvent intéresser la linguistique, dont l’analogie de commutation. On mentionnera deux formalisations possibles de l’analogie de commutation et on montrera en quoi ces formalisations ne sont pas suffisantes. A partir de l’une des formalisations, on introduira les langages de chaînes analogiques qui semblent de bons candidats pour la description des langues car ils possèdent un certain nombre de propriétés du légèrement sous-contexte. On montrera deux résultats obtenus moyennant certaines hypothèses sur l’analogie de commutation : la dépendance multiple et la l’accroissement borné des longueurs.